LE DIREKTØR – théâtre

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En dehors des blocus et … des blocus , Nous, Vos Papiers s’intéresse à la culture théâtral et a donc décidé de se rendre au théâtre. Lundi 1er avril, le théâtre de la Bastille proposait l’adaptation du film LE DIREKTØR (2007 – Lars Von Trier), mis en scène par Oscar Gómez Mata.

Pour la petite intro

L’action se passe au Danemark. Ravn, directeur d’une entreprise d’informatique depuis 10 ans, a décidé de vendre son bijou à un grand patron Irlandais. Petit soucis, pour signer il faut un directeur, et … personne ne connait la véritable identité de Ravn. Dans ce genre de situation, on en invente un, et quoi de mieux pour ça ? Des faux mails, un faux directeur et un acteur ! (Et c’est là qu’on dit) Bonjour Kristofer, et bonne chance Kristofer … par ce que les employés, ils sont pas faciles a gérer !

Genève le 5 septembre 2017, Le Direktør spectacle de la compagnie L’ALAKRAN ©Steeve Luncker

Un univers décalé

Totalement différent du théâtre classique, le spectacle commence avant même que la pièce ait elle-même débutée. Les spectateurs sont aspirés dans l’univers de la pièce dès leur entrée dans la salle : musique techno, flash de lumière, comédiens déjà présents sur scène (et j’en passe). C’est un univers assez particulier et décalé qui s’offre a nous. Les comédiens marchent, s’arrêtent puis dansent sans raison. D’autres crient, rient, ou même chantent.

Pour tout vous dire, à ce moment précis je me suis sérieusement remise en question. Je ne comprenais rien du tout, il n’y avait aucune logique dans leurs gestes ou dans leurs déplacements. Puis, un des comédiens est venu sur scène, les lumières se sont éteintes, et tout a commencé.

C’est une pièce assez drôle, même si assez différente. L’univers de la vie d’entreprise est vraiment bien représenté, on comprend assez vite les enjeux de la vente d’une entreprise. Les langues diverses utilisées nous y aident par ailleurs. Les comédiens jouent principalement en français mais l’acheteur lui parlait en gaélique. Heureusement pour nous, il y avait un comédien dans la pièce qui jouait le rôle du conseillé-traducteur (coté acheteur) !

Pour ne pas perdre les spectateurs au fil de la pièce, le metteur en scène a varié les contenus… et les émotions. Chaque employé possède un caractère particulier : on en retrouve des colériques comme des plus silencieux (ce qui laisse un grand nombre de rebondissement à la pièce). Pour les déplacements, l’ensemble de la scène est occupé, et plus encore. Les comédiens jouent en avant-scène et même avec les portes de la salle, ce qui créé une vraie proximité avec le public (on est dans la confidence). L’entracte est elle aussi très bien pensée, c’est un petit moment de pause avec deux comédiens, ils nous racontent une histoire qui … n’a pas vraiment à voir avec le reste de la pièce.

LE PETIT +

On retient et aime : les apports de musiques et de vidéos qui rajoutent une touche d’originalité à la pièce, et les acteurs qui s’adressent directement au public comme dans un théâtre participatif !

Noëllie Da Silva

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